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Notre processus aide le Canada à trouver des solutions de développement durable intégrant les considérations environnementales et économiques afin d'assurer la prospérité et le bien-être de notre nation.

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We rigorously research and conduct high quality analysis on issues of sustainable development. Our thinking is original and thought provoking.

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We convene opinion leaders and experts from across Canada around our table to share their knowledge and diverse perspectives. We stimulate debate and integrate polarities. We create a context for possibilities to emerge.

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We generate ideas and provide realistic solutions to advise governments, Parliament and Canadians. We proceed with resolve and optimism to bring Canada’s economy and environment closer together.

Section 4 – Passer à l’action : Rapport du Forum national sur l’eau de la TRN

PERSPECTIVES

Vers la fin du Forum national sur l’eau, trois distingués orateurs ont résumé ce qu’ils pensaient du rapport et de ce qui s’était dit durant la journée. La présente section met en lumière quelques-unes de leurs réflexions en vue d’y aller de nouvelles priorités ou possibilités ou d’étoffer celles qui ont été proposées durant le Forum.

DAVID B. BROOKS, DIRECTEUR, RECHERCHE SUR LA VOIE DOUCE POUR L’EAU, POLIS PROJECT ON ECOLOGICAL GOVERNANCE

M. Brooks a parlé de l’idée de renouveler le permis d’acceptabilité sociale des secteurs des ressources naturelles et de celle d’accroître la contribution des secteurs au bien-être social, soumettant trois priorités à la réflexion. Il faut en tout premier lieu mesurer l’utilisation d’eau, faute de quoi, les propositions d’économiser et de conserver l’eau ne relèveront guère que de la conjecture. Malheureusement, sauf dans les régions urbaines, où les secteurs des ressources sont peu présents, le financement stable à long terme pour mesurer l’utilisation d’eau se tarit au lieu de gonfler ces dernières années.

La deuxième priorité serait de donner une valeur à l’eau, puis de commencer à percevoir des redevances volumétriques auprès des utilisateurs de la ressource, disait-il, faisant ainsi écho au feu vert sans équivoque que les manifestants avaient donné à cette idée plus tôt durant la journée. Troisièmement, disait-il, bien que les recommandations du rapport de la TRN soient toutes pertinentes « pour » le secteur de l’agriculture, elles ne sont pas toutes applicables « à » l’agriculture. M. Brooks encourageait donc la TRN à faire de la recherche et à formuler pour le secteur de l’agriculture une série de recommandations à partir de ce qui vient d’être publié dans Cap sur l’eau.

JEAN CINQ-MARS, COMMISSAIRE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

M. Cinq-Mars était d’accord avec toutes les recommandations jugées primordiales par les participants, disant que le Canada doit se doter d’une stratégie nationale de l’eau, surtout qu’il est à négocier un accord de libre-échange avec l’Union européenne (UE). À cet égard, le Canada doit tenir compte des politiques générales que s’est données l’UE en matière d’environnement pour assurer la compatibilité de ses propres politiques en matière de commerce et d’environnement. Le Canada traverse toutefois une période d’austérité et ne peut pas tout faire. Cela dit, l’un des moyens de faire avancer le dossier pourrait être de gérer l’eau en fonction des risques. Les changements climatiques font planer deux types de risques de nos jours sur les entreprises, surtout celles des secteurs des ressources naturelles : le risque d’atteinte à la réputation et le risque d’atteinte à l’environnement. D’abord, la réputation des entreprises canadiennes qui sont actives à l’étranger est à risque puisqu’elles font du coup l’objet d’une surveillance plus serrée et de vérifications plus nombreuses. Pour échapper à ce risque, le Canada et les entreprises canadiennes pourraient adopter des politiques, des normes et des pratiques exemplaires, y compris des pratiques pour faire rapport de la surveillance de l’eau, qui soient acceptables sur la scène internationale. Le risque d’atteinte à l’environnement découle quant à lui des fluctuations du milieu ambiant qui perturbent la chaîne d’approvisionnement des entreprises à cause d’inondations, de sécheresses, de problèmes d’expédition, de la fonte des routes de glace, etc. Mal gérés, ces risques peuvent affecter grandement la rentabilité des entreprises.

Mr. Cinq-Mars endorsed the NRT report conclusions and recommendations that called for further exploration of water governance and management at a regional and/or watershed scale. Such case studies would help to better understand the potential implications and application of what the NRT’s research has directionally provided.

CAIRINE MACDONALD, SOUS-MINISTRE À L’ENVIRONNEMENT, GOUVERNEMENT DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

En août 2010, tous les premiers ministres canadiens ont signé la Charte de l’eau du Conseil de la fédération (CDF), dont Cairine préside le Conseil de gestion de l’eau, le groupe chargé d’appliquer la Charte du CDF. Ce groupe s’affaire à donner suite aux engagements pris en vertu de la Charte au moyen d’une approche pangouvernementale de partenariat avec les entreprises, les ONGE, le milieu universitaire et les citoyens intéressés, une approche qu’elle dit compatible avec la priorité absolue du Forum national sur l’eau : la formation d’une coalition qui s’occuperait des processus de gouvernance participative. Bon nombre des engagements prévus à la Charte concordent avec les recommandations de la TRN, à savoir faire un meilleur usage de l’eau en incitant les secteurs qui l’utilisent à préparer des plans de conservation et d’économie, en amélioration les efforts de surveillance de l’eau de même qu’en collaborant et en partageant l’information. Cairine s’est engagée à soumettre les recommandations de la TRN à l’examen du CDF.

Il ne fait aucun doute pour Cairine que l’eau possède une valeur et que les Canadiens doivent commencer à la traiter comme une ressource précieuse. Elle pense qu’il faut tenir un même discours pour dire que l’eau a une valeur, pour dégager les éléments communs de cette valeur et pour dire comment cela s’exprime selon la situation et la région du pays. Bon nombre d’expériences réalisées à l’extérieur du domaine de l’eau montrent comment faire pour donner une valeur à une ressource. Elle a donné en exemple la déréglementation de l’électricité en Alberta, s’attardant surtout à la tarification selon la période de consommation et à la différenciation des types d’électricité. Il sera possible de tracer des parallèles entre la déréglementation de l’électricité en Alberta et l’eau (cette dernière selon le moment de son utilisation et les différents usages qu’en font les secteurs des ressources naturelles) et de tirer d’utiles leçons au fur et à mesure de notre cheminement.

Enfin, Cairine a rappelé qu’aucune discussion n’est plus urgente aujourd’hui au Canada que celle englobant l’environnement et l’économie, insistant sur l’importance du travail que fait la TRN dans le cadre de son programme sur l’eau. Il faudra mieux communiquer pour réussir à mettre en œuvre bon nombre des solutions aux problèmes touchant l’environnement et l’économie. Face à des questions épineuses telles que la gestion et la gouvernance de l’eau, les Canadiens doivent mieux comprendre les liens entre l’environnement et l’économie, bref, la synergie qui les unit. Elle a conclu ses propos en disant : « Nous, les Canadiens, sommes capables de bien faire les choses. »