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Table ronde sur le secteur agricole – le 12 novembre 2009

Survol de la réunion

La Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE) entreprend un programme de recherche de deux ans sur la pérennité de l’eau et des secteurs des ressources naturelles du Canada. Le programme étudiera la demande en eau des secteurs de l’agriculture, de l’énergie, des mines et des forêts et la dépendance de ceux-ci à l’égard de l’eau de même que les répercussions de cette demande et de cette dépendance sur la durabilité de notre économie et de nos écosystèmes.

Dans le cadre du programme de recherche, la TRNEE lance, en collaboration avec les principales associations industrielles du Canada de chacun des quatre secteurs, une série de tables rondes sectorielles multilatérales. La table ronde sur le secteur agricole sera lieu le 12 novembre 2009 à Ottawa en collaboration avec la Fédération canadienne de l’agriculture.

Logo - Canadian Federation of Agriculture

Des participants représentant divers intérêts, notamment les associations d’irrigants, l’industrie des productions animales, les gouvernements fédéral et provinciaux, le milieu universitaire et celui de la conservation des habitats, se sont rencontrés pour cerner les problèmes actuels et nouveaux d’utilisation et de disponibilité de l’eau douce dans le secteur agricole et déterminer la qualité des données et de l’information sur l’utilisation de l’eau douce afin que les responsables sectoriels et les gestionnaires des ressources hydriques soient mieux informés.

Le deuxième débat a mis en relief le manque de renseignements nécessaires pour assurer une gestion durable de l’eau à l’avenir. Le dernier débat a porté sur les recommandations relatives aux questions stratégiques essentielles que la TRNEE pourrait intégrer dans son Programme sur l’eau en 2010.

L’utilisation de l’eau en agriculture au Canada

La FCA a organisé une présentation effectuée par cinq producteurs du secteur primaire. Ils ont donné un aperçu de certains problèmes et des approches quant à l’utilisation de l’eau dans le secteur de l’agriculture. Ils ont tous indiqué que ce secteur était entièrement dépendant d’une source stable en eau douce et saine. Une source stable constitue un avantage concurrentiel pour les futures exportations agricoles canadiennes, tout en étant indissociablement liée à la sécurité alimentaire du Canada. Le secteur agricole étant le quatrième utilisateur d’eau en importance en 2005 (9 p. 100 de la consommation totale selon les estimations modélisées de Statistique Canada), sa consommation d’eau reçoit une attention publique soutenue, surtout dans les régions où elle est la plus manifeste. Fait important à noter, la consommation d’eau du secteur agricole est en hausse et devrait continuer d’augmenter. Étant donné que la demande pour des cultures à fort rapport économique s’accroît et que la qualité des terres cultivables diminue, les besoins en irrigation augmenteront.

Bien que l’irrigation ne soit pas utilisée dans toutes les cultures agricoles (elle est largement répandue dans les Prairies), elle entraîne des conséquences importantes dans certains contextes locaux où les conditions de sécheresse créent des tensions parmi ceux qui s’en servent. Dans certains bassins hydrologiques, le souci du public de réserver des ressources hydriques pour les écosystèmes a aussi créé des tensions liées à l’approvisionnement en eau.

La problématique de l’eau dans le secteur agricole

Plusieurs enjeux importants ont été soulevés au sujet de la disponibilité de l’eau, notamment la sécurité alimentaire, les besoins concurrentiels en eau, y compris les normes de débit minimal, les changements climatiques, et les changements d’orientation en attente tels que les méthodes de répartition et les outils fiscaux.

Le secteur estime qu’une meilleure compréhension de la sécurité alimentaire est essentielle aux discussions sur la gestion de l’eau, notamment lorsqu’il s’agit d’établir une stratégie ou une démarche nationale en la matière. Par le passé, la société a valorisé le peuplement et la production alimentaire. Même si les valeurs sociétales évoluent, il est nécessaire de discuter plus en profondeur des valeurs actuelles et futures pour façonner les prochaines politiques relatives à l’eau.

Le secteur entretient un lien direct et fort avec l’eau, un facteur essentiel à la production. Par conséquent, les incidences possibles du changement climatique sur la disponibilité de l’eau dans les régions du Canada soumises à des stress hydriques soulèvent de vives inquiétudes. L’augmentation de la capacité de stockage de l’eau devra faire partie des futures stratégies de gestion. Les effets du changement climatique changent déjà les attentes des producteurs quant à la quantité et la fréquence des précipitations. Des outils de communication et d’information améliorés sur ces effets pourraient favoriser l’adaptation au changement climatique. Une stratégie globale pour mieux utiliser les techniques d’irrigation, comme cela a été fait dans le passé en se fondant sur une meilleure connaissance des ressources en eau disponibles (souterraines et de surface), faciliterait la coordination des activités.

Le secteur est préoccupé par les besoins concurrentiels en eau et considère que la concurrence aura une incidence sur l’utilisation future de l’eau par le secteur agricole. En Alberta, le maintien de l’eau dans l’environnement pour conserver les normes de débit minimal est appelé à devenir l’élément concurrentiel le plus important. Il existe des conflits au sujet de l’eau dans d’autres régions du pays, comme dans la vallée de l’Okanagan en Colombie­-Britannique (entre les producteurs de fruits et les utilisateurs résidentiels) et en Ontario (entre les différents producteurs agricoles).

Certains participants ont exprimé leurs préoccupations sur les changements d’orientation possibles. Les changements qui pourraient être apportés à la méthode de répartition de l’Alberta (premier arrivé, premier servi) sont un des exemples soulevés. Les problèmes posés par l’utilisation possible d’outils fiscaux comme la tarification de l’eau ont également été soulevés. Alors que la tarification de l’eau a été proposée pour encourager l’utilisation durable de l’eau dans l’ensemble des secteurs, la majorité des producteurs présents ont affirmé qu’une telle mesure paralyserait les opérations agricoles telles qu’elles existent actuellement. De façon plus générale, ils préféreraient l’utilisation des mécanismes du marché pour aider les producteurs à fournir des services sociétaux et écologiques réguliers et améliorés dans le cadre d’une stratégie élargie de gestion de l’utilisation des terres.

Malgré les contraintes économiques liées aux bas prix des aliments et aux marges bénéficiaires, les producteurs sont favorables à des programmes et des financements ciblés pour améliorer l’efficience de l’eau et de l’information (grâce à des compteurs). L’appui et la prise en charge des programmes gouvernementaux à frais partagés (fondés sur des mesures d’encouragement) pour moderniser l’irrigation en réduisant les pertes par évaporation sont un exemple de cet engagement. Cependant, des préoccupations ont été exprimées quant aux nouvelles exigences de déclaration et au fardeau que représente la production de rapports réglementaires (dans certaines provinces).

Les données et l’information sur l’utilisation de l’eau

Étant donné que les exigences de déclaration pour le secteur agricole varient selon la province, la nature et l’exactitude des données sur l’utilisation de l’eau prélevée par les producteurs du secteur primaire diffèrent considérablement d’une province à l’autre. En raison de la nature du secteur agricole, les producteurs sont tenus d’évaluer la quantité de précipitations tombées et d’eau qui est stockée ou retirée des réservoirs. Cette information est utilisée pour déterminer à quel moment et en quelle quantité l’eau est nécessaire et contrôler les coûts énergétiques associés à l’approvisionnement en eau. Le secteur utilise l’eau notamment pour abreuver et soigner le bétail, irriguer les cultures, épandre les pesticides, se protéger contre le gel et effectuer les mélanges dans les cuves. Bien que l’information sur l’utilisation de l’eau au Canada présente l’agriculture comme le plus grand « consommateur » d’eau (car l’eau prélevée n’est pas directement retournée à la source), ces statistiques ne parviennent pas à illustrer la quantité d’eau qui retourne dans les sols dans les cours d’eau et les nappes souterraines. En raison de cette lacune, les retombées quantifiables de certaines pratiques de gestion des terres agricoles sur le plan de l’amélioration de l’eau prélevée dans les sols et retournée vers les nappes souterraines et les cours d’eau (l’autre possibilité étant le ruissellement entraînant l’érosion) sont peu connues. Grâce à des mesures d’encouragement appropriées, le secteur pourrait améliorer son rôle en matière de gestion de l’eau par la conservation de zones humides et la création d’habitats sous forme de dispositifs de retenue hors des cours d’eau. Dans certaines régions, une gestion améliorée de l’eau est nécessaire pour réduire la contamination des ressources hydriques, comme cela a été noté pour la côte est du Canada.

Directives pour les études futures de la TRNEE

Les participants ont suggéré que la TRNEE comble certaines lacunes afin d’avoir une meilleure idée de l’utilisation de l’eau dans le secteur agricole, notamment :

  • l’eau utilisée par les activités d’une entreprise agricole en terre sèche;
  • la quantité d’eau nette utilisée par l’agriculture, y compris la quantité d’eau destinée à la nourriture;
  • l’interaction entre la qualité et la quantité d’eau, y compris les eaux souterraines.

Il a été noté que la représentation régionale aux réunions n’a pas été convenable et que, par conséquent, les renseignements fournis lors de la réunion n’était pas complète.

Le secteur agricole estime que la TRNEE devrait continuer d’étudier l’adaptation au changement climatique. Des renseignements scientifiques de qualité sur les conditions climatiques prévues et des moyens de la communiquer en temps opportun pourraient aider le secteur à mettre en place des mesures en prévision des changements.

Un participant a suggéré, sur le plan des politiques, que la TRNEE examine des options pour simplifier la réglementation et façonner des mécanismes de marché pour donner aux utilisateurs la souplesse nécessaire pour gérer eux-mêmes l’utilisation de l’eau. La TRNEE pourrait aussi examiner les conséquences de la tarification de l’eau sur différents secteurs. La Commission mixte internationale utilise actuellement des principes de gestion adaptative afin de tester différents régimes de gestion dans les bassins hydrologiques en vue de déterminer les effets associés. La TRNEE pourrait envisager d’utiliser cette méthode d’une façon plus large pour tester les politiques canadiennes.

Quant au secteur de l’agriculture en particulier, les participants ont suggéré que la TRNEE explore les liens entre la sécurité alimentaire et l’irrigation, et l’effet net du détournement de l’eau des rivières (soit les avantages et les coûts).

 Photos

Ordre du jour

Point Temps accordé
1. Présentations et objectifs
Mot d’ouverture de la TRNEE et de la FCA
9 h – 9 h 15
2. Présentation par la TRNEE du programme « La pérennité
de l’eau et des secteurs des ressources naturelles du
Canada »
9 h 15 – 9 h 30
3. Présentation du secteur – Fédération canadienne de
l’agriculture (FCA)Discussion :

  • Quelles sont les utilisations principales de l’eau dans le
    secteur? À la ferme?
  • À l’extérieur de la ferme?

Quels sont les principaux éléments d’un modèle
d’utilisation de l’eau pour le secteur?

9 h 30 – 10 h 10
4. Exposé théorique : « Gestion des ressources en eau » 10 h 10 – 10 h 35
5. Enjeux d’utilisation de l’eau dans le secteur agricoleDiscussion :

  • Quels sont les enjeux principaux d’utilisation de l’eau (présents/futurs et véritables/perçus) auxquels le secteur fait face?
  • Quelles sont les possibilités d’améliorer l’utilisation de l’eau par le secteur par l’innovation (ou d’autres moyens)?
10 h 50 – 12 h 30
6. Détermination et catégorisation de l’information sur l’utilisation de l’eau par le secteura) Présentation sur l’information relative à l’utilisation de l’eau
pour le secteur agricoleb) Discussion :

  • Quelle information recueille-t-on pour le secteur? Qui la recueille?
  • Dans quel but?
  • De quelle information a-t-on besoin pour gérer : l’utilisation de l’eau à la ferme?
  • l’utilisation de l’eau à l’extérieur de la ferme et les répercussions de cette utilisation?

Quels sont les enjeux principaux entourant l’information relative à l’utilisation de l’eau?

13 h 15 – 14 h 30
7. Points à considérer pour mieux articuler le programme de la TRNEEDiscussion :

  • Quelles sont les priorités sur lesquelles la TRNEE devrait se
    concentrer et qu’elle devrait étudier plus à fond par rapport : aux enjeux clés?
  • à l’information sur l’utilisation de l’eau?
    (Compte tenu de ce que d’autres font?)
  • Quelles sont certaines idées initiales de solutions possibles à ces problèmes prioritaires que la TRNEE pourrait étudier (des propositions de politique par exemple)?
  • Quels sont certains exemples initiaux de processus de
    gouvernance particulièrement efficaces?
14 h 45 – 15 h 45
8. Récapitulation et mot de la fin 15 h 45 – 16 h

Participants

Jill Baker
Conseillère principale en politiques
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)

Katherine Balpataky
Associée à la recherche
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)

Henning Bjornlund
Canada Research Chair, Department of Economics
Université Lethbridge

Francois Bregha
Associate
Stratos Inc.

Murray Clamen
Secretary
Commission mixte internationale – Section canadienne

René Drolet
Directeur, Politiques et recherche
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)

Denise Edwards
Administrative Assistant
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)

Bryan Gilvesy
Owner
YU Ranch

Chris Hilkene
Membre de la TRNEE;
Président, Sous-comité sur l’eau
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)

Lynn Jacobson
Première vice-présidente
Wild Rose Agricultural Producers

Sarah Kalff
Analyste des politiques environnementales
Agriculture et Agroalimentaire Canada

Don McCabe
Vice-président
Fédération de l’agriculture de l’Ontario

David McLaughlin
Président et premier dirigeant
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)

Greg Northey
Directeur des politiques environnementales
Fédération canadienne de l’agriculture

Bill Parks
Owner
Parks Blueberries

Richard Phillips
directeur général
Bow River Irrigation District

David Sauchyn
Research Coordinator, Prairie Adaptation Research Collaborative
Université de Regina

Martine Savard
Research Scientist (PhD), Hydrogeology and Environmental Geoscience
Ressources naturelles Canada

Paul Thoroughgood
Regional Agrologist, Western Region
Canards Illimités Canada

LeRon Torrie
Vice-Chairman
St. Mary River Irrigations District

Vicky Weekes
Consultant
Stratos Inc.

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