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Communiqué de presse – le 12 mai 2003

La Table ronde propose six nouveaux indicateurs pour aider à maintenir la prospérité au Canada

Le 12 mai 2003 — Les décideurs canadiens ne disposent d’aucun moyen d’évaluer la mesure dans laquelle notre pays peut maintenir son niveau actuel d’activité économique et de prospérité, d’après un nouveau rapport intitulé Les indicateurs d’environnement et de développement durable pour le Canada, dévoilé aujourd’hui par la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie.

Pour combler l’écart permettant de mieux comprendre les perspectives économiques canadiennes à long terme, la Table ronde dévoile aujourd’hui six nouvelles mesures – ou indicateurs. Ces indicateurs s’ajoutent aux données économiques connues comme le produit intérieur brut (PIB) et l’indice des prix à la consommation (IPC). La Table ronde a travaillé en étroite collaboration avec Statistique Canada pour s’assurer que les indicateurs proposés soient réalistes et utilisables.

« À l’heure actuelle, le Canada ne tient pas d’inventaire de ses ressources écologiques. Personne ne sait si nos stocks de capital naturel diminuent au détriment de la prospérité des générations qui nous suivront, a déclaré le Dr Stuart Smith, ancien président de la Table ronde et coprésident du Comité d’orientation des indicateurs. Le capital humain constituait un autre aspect important des travaux de la Table ronde sur les indicateurs », a-t-il ajouté.

Le rapport recommande également que Statistique Canada revoie le Système de comptabilité nationale (SCN) afin qu’il assure le suivi de tous les types de capitaux contribuant à la croissance et pour relier l’information aux données économiques en place. Alors que les indicateurs sont clairs, simples et conçus pour sensibiliser la population en général, le SCN s’adresse aux spécialistes. Ils servent tous deux à mesurer les tendances en matière d’approvisionnement des principales ressources écologiques de même que les ressources humaines qui constituent la base des activités économiques à venir.

Les nouveaux indicateurs proposés sons les suivants :

  • Le couvert forestier suit les changements de l’étendue des forêts canadiennes, comme le démontrent les données satellites. Le rapport présente la première mesure canadienne satellite du couvert forestier. En 1998, la seule année pour laquelle suffisamment de données sont disponibles, le Canada était couvert de forêts à 41 %, c’est-à-dire qu’il disposait de 392 millions d’hectares de terres forestières sur un ensemble de masse continentale de 951 millions d’hectares.
  • La qualité de l’eau douce démontre la mesure dans laquelle la qualité de l’eau répond aux objectifs d’utilisations particulières comme la natation, l’irrigation et la vie aquatique. L’indicateur relève la tendance des cours d’eau examinés selon certaines catégories, notamment, « marginal » ou « pauvre ». Pour la première fois, on a réuni de l’information sur la qualité de l’eau du pays et on a constaté qu’en 2002, 22 % des eaux examinées étaient endommagées.
  • On estime la qualité de l’air en mesurant l’ozone troposphérique (« le smog »). Pour la première fois, on mesure en fonction de la population, de l’information sur la qualité de l’air pour l’ensemble du Canada. Le niveau d’ozone troposphérique auquel les Canadiens sont exposés s’élève lentement (3% en 20 ans), même si les scientifiques découvrent que les polluants affaiblissent les gens et causent leur décès à un taux plus faible qu’on l’avait d’abord pensé.
  • Les émissions de gaz à effet de serre. Établi par Environnement Canada, cet indicateur évalue les émissions de gaz annuelles qui déstabilisent le climat de la planète. Les émissions canadiennes de gaz à effet de serre ont augmenté de 16 % au cours des 20 dernières années, indique le rapport.
  • L’indicateur de l’étendue des terres humides porte sur l’ensemble des terres humides, lesquelles sont souvent appelées « les poumons de la Planète. » L’étendue couverte par les terres humides est un indice de biodiversité. Fait surprenant, il n’existe pas actuellement de système pour relever ces données, mais le rapport indique qu’il pourrait être établi en deux ans par le biais de données recueillies par des services de télédétection par satellite.
  • Le niveau de scolarité relève le pourcentage de la population en àge de travailler qui possède une éducation post-secondaire. Cet indicateur va révéler l’investissement dans une population bien éduquée et nous aider à comprendre l’aptitude du Canada à être en concurrence sur les marchés mondiaux des économies basées sur le savoir. Le rapport conclut que cet indicateur est passé de près de 43 % en 1990 à 55 % en 2000. C’est le seul indicateur de capital humain du groupe.

Le gouvernement fédéral dans son budget 2000 avait demandé ces travaux sur les indicateurs. Ce groupe restreint d’indicateurs nationaux de capital naturel et humain devrai être produit à chaque année dans l’énoncé du budget du ministre des Finances en guise de complément aux indicateurs économiques traditionnels, recommande le rapport.

La Table ronde croit que le gouvernement du Canada devrait allouer des fonds à Statistique Canada et Environnement Canada pour réunir, analyser et publier les données. Les nouveaux indicateurs et comptes pourraient s’avérer des outils importants pour les planificateurs financiers et économiques et pour les décideurs des gouvernements et du secteur privé.

La Table ronde considère que le capital naturel et le capital humain sont aussi importants que le capital financier et doivent faire partie des éléments du budget annuel. Les Canadiens ont besoin de savoir si leur confort actuel risque de nuire à leurs enfants et à leurs petits-enfants » a déclaré Stuart Smith.

« Le fait de connaître seulement notre niveau d’activité économique – le PIB – n’est pas suffisant. Il ne nous dit rien sur les stocks de capital naturel », a dit David J. McGuinty, président-directeur général de la Table ronde.

« La nature nous fournit l’eau et l’air essentiels à la vie, de même que des ressources naturelles exploitables et un ensemble de recettes, de modèles et d’idées fondés sur la biodiversité. Notre économie repose sur le capital naturel. Si la nature a des problèmes, il vaut mieux le savoir le plus tôt possible », a-t-il ajouté.

Le rapport recommande aussi que le Système de comptabilité nationale soit élargi pour offrir plus de détails sur le capital naturel et humain et éventuellement, sur le capital social, en faisant ressortir l’intérêt international. Le Canada peut jouer un rôle de chef de file à cet égard maintenant. Éventuellement, il sera possible d’établir un seul indicateur statistique mesurant la richesse totale et réelle du Canada.

Le rapport invite fortement le gouvernement du Canada à appuyer le Système canadien d’information sur l’environnement (SCIE) proposé, et par lequel le gouvernement fédéral collaborerait avec d’autres paliers gouvernementaux à l’amélioration de la quantité et de la qualité de l’information sur l’environnement au Canada. Les bases de données actuelles sont incomplètes et souvent incompatibles.

Le Dr Smith est d’avis que les nouveaux indicateurs et les comptes devront s’appuyer sur un système national semblable au Système d’information proposé dans le rapport.

La Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie a été fondée en 1994. Ses membres représentent divers intérêts canadiens, soit les groupes industriels et environnementaux. Créée par le premier ministre, la Table ronde fournit aux décideurs des conseils appuyant la durabilité de l’environnement et l’économie.

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