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NOUS TRAÇONS LA VOIE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

NOTRE PROCESSUS

Notre processus aide le Canada à trouver des solutions de développement durable intégrant les considérations environnementales et économiques afin d'assurer la prospérité et le bien-être de notre nation.

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We rigorously research and conduct high quality analysis on issues of sustainable development. Our thinking is original and thought provoking.

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We convene opinion leaders and experts from across Canada around our table to share their knowledge and diverse perspectives. We stimulate debate and integrate polarities. We create a context for possibilities to emerge.

CONSEILLER

We generate ideas and provide realistic solutions to advise governments, Parliament and Canadians. We proceed with resolve and optimism to bring Canada’s economy and environment closer together.

1.0 Introduction – Face aux éléments

1.1 L’ENJEU
Des entreprises de toutes tailles de toutes les régions et de tous les secteurs sont exposées aux effets directs et indirects du changement climatique. Dans quelle mesure les entreprises canadiennes y sont-elles préparées?

Le changement climatique, c’est une question d’affaires. Des facteurs humains et naturels ont déjà causé le réchauffement de la Terre d’environ 0,8 °C par rapport à l’ère préindustrielle.2 Les températures au Canada ont augmenté plus rapidement que sur la planète dans son ensemble, avec une augmentation moyenne de 1,3 °C depuis la moitié du vingtième siècle.3 Les effets du réchauffement sont de plus en plus apparents au Canada et comprennent la diminution de l’étendue des glaces de mer dans l’Arctique, la réduction des glaciers des montagnes de l’Ouest, la fonte hâtive des neiges au printemps dans la plupart des régions, un changement dans les répartitions des espèces végétales et animales, des pénuries d’eau et des restrictions d’approvisionnement en eau plus fréquentes dans certaines localités, l’augmentation des dangers pour les gens et les propriétés résultant de la plus grande fréquence de températures extrêmes, des contraintes aux activités récréatives hivernales dans les régions du sud du Canada et la hausse des questions de sécurité et de revendication des ressources dans l’Arctique.4

Bien que de nombreuses entreprises canadiennes envisagent déjà l’atténuation — à savoir ralentir le changement climatique et en diminuer l’ampleur en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES), elles accordent beaucoup moins d’attention à l’adaptation5 — soit s’adapter aux conséquences du changement climatique en gérant les risques et en exploitant les possibilités.

« … LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, QUI EST PEUT-ÊTRE LA PLUS GRANDE MENACE POUR L’AVENIR DE L’HUMANITÉ… »

Premier ministre Stephen Harper, 20071

 
POURQUOI DEVRIONS-NOUS NOUS EN PRÉOCCUPER?

Premièrement, le fait que des entreprises omettent de s’adapter aux réalités climatiques futures se répercute sur leurs résultats nets, sur leurs investisseurs, sur la clientèle, sur la main-d’œuvre et en fin de compte sur notre économie et notre société. Tout changement des variables climatiques comme la température et les précipitations, et les répercussions physiques qui en découlent – y compris un changement dans la disponibilité de l’eau et la dégradation du pergélisol – influe directement sur les processus industriels, les immobilisations comme les bâtiments et les produits de base. Des pertes opérationnelles, des interruptions des affaires, des licenciements et, dans certains cas, une perte de l’avantage concurrentiel des entreprises peuvent en découler. L’absence de préparation pourrait entraîner des conséquences environnementales et sociales, des demandes de secours aux gouvernements et, en cas extrême de faillite, les sites et les biens abandonnés pourraient devenir une charge pour les gouvernements et les contribuables. Les répercussions économiques du dendroctone du pin ponderosa en Colombie-Britannique, les interruptions des activités des entreprises de l’Atlantique en raison de dommages causés par des intempéries et les pertes causées par la sécheresse dans les Prairies montrent ce qui peut arriver quand le temps et le climat nous prennent par surprise.

Deuxièmement, les Canadiens comptent sur un accès fiable aux services essentiels comme l’électricité, Internet, le téléphone cellulaire et les transports; les responsables des secteurs public et privé devraient eux aussi planifier, bâtir et exploiter les infrastructures nécessaires en tenant compte du climat futur. Actuellement, nous n’avons pas l’impression que cette pratique est courante, mais certains exemples montrent qu’elle pourrait le devenir. Le gouvernement du Royaume-Uni exige que les services publics et les entreprises qui fournissent de tels services rendent compte au gouvernement de la façon dont ils gèrent les risques et les possibilités que présente le changement climatique6. Ici, des municipalités commencent à appliquer un protocole d’évaluation des risques du changement climatique (Climate Risk Protocol) élaboré par Ingénieurs Canada pour protéger les infrastructures de la communauté dans le contexte du changement climatique7.

En dernier lieu, de nombreuses entreprises estiment que certaines des répercussions physiques du changement climatique peuvent constituer des possibilités aussi bien que des risques. Nous devons déterminer en quoi ces possibilités consistent et comment les exploiter pour favoriser la croissance de l’emploi et la prospérité au Canada. À mesure que les effets du changement climatique changeront les règles du jeu dans notre pays et à l’échelle mondiale, la demande pour des produits et services permettant de gérer les risques climatiques s’intensifiera. Ces produits et services comprennent notamment de nouveaux produits d’assurance, des cultures et des espèces d’arbres résistant à la sécheresse et aux ravageurs, des services spécialisés de gestion des risques et des solutions techniques innovatrices8. De plus, la majeure partie du financement consacré à l’atténuation et à l’adaptation dans les pays en voie de développement dans les prochaines décennies devrait provenir de sources privées9. Les entreprises canadiennes pourraient profiter de la demande croissante de financement pour l’adaptation dans les pays en voie de développement par le biais de prêts, de marges de crédit et de programmes de microcrédit.

La réalité est la suivante : en raison des émissions passées, un certain degré de changement climatique est inévitable même si la planète réduit considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, les entreprises doivent planifier dès maintenant leur adaptation à ces effets irréversibles. Toutefois, relativement peu de sociétés adoptent une approche structurée et explicite pour intégrer la gestion des risques climatiques à leurs activités commerciales régulières. L’analyse des mesures proactives à prendre est compliquée par l’incertitude quant à l’ampleur des effets du changement climatique et au moment précis où ils se produiront. De plus, certains changements sont progressifs et s’échelonnent sur une longue période, ce qui peut masquer le sentiment d’urgence et favoriser la passivité. En outre, dans cette conjoncture économique sombre, des préoccupations financières à court terme peuvent inciter des entreprises à reporter la mise en œuvre de mesures d’adaptation. Cette gestion des risques est-elle toutefois efficace? Alors que les entreprises doivent certes gérer l’incertitude financière et réglementaire, elles doivent également comprendre les risques et les possibilités éventuelles que présente le changement climatique et développer la capacité d’y faire face.

1.2 NOTRE CONTRIBUTION

Face aux éléments : renforcer la résilience des entreprises au changement climatique est la cinquième parution de la série Prospérité climatique réalisée par la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRN). Les deux rapports précédents décrivaient les nombreuses répercussions du changement climatique sur notre pays et préconisaient fortement l’adaptation comme moyen de minimiser les impacts négatifs et d’exploiter les possibilités. Publié en 2010, le rapport Degrés de réchauffement : les enjeux de la hausse du climat pour le Canada mettait en évidence diverses conséquences physiques du changement climatique auxquelles nous pouvons nous attendre au cours de ce siècle. En 2011, nous avons publié Le prix à payer : répercussions économiques du changement climatique pour le Canada dans lequel nous estimions les coûts économiques du changement climatique pour le pays dans son ensemble et pour les régions côtières, la foresterie et la santé humaine en particulier.

Face aux éléments souligne le rôle important que les entreprises canadiennes peuvent jouer pour établir notre capacité à prospérer dans un monde en réchauffement — un rôle généralement inexploité jusqu’à présent. Le rapport regroupe de nouvelles recherches et perspectives sur la perception qu’ont les entreprises des enjeux du changement climatique et sur leur expérience en matière de gestion des risques et des possibilités. Il trace une voie pour soutenir et inciter les entreprises à intégrer l’adaptation au changement climatique dans leurs décisions économiques. Outre la gestion des risques, la résilience est présentée comme un facteur de succès de l’adaptation des entreprises. En améliorant leur résilience, les entreprises peuvent réagir rapidement et se rétablir facilement à la suite d’imprévus et d’événements indépendants de leur volonté. La robustesse est un concept connexe permettant aux entreprises de rester compétitives même lorsqu’elles sont confrontées à un large éventail d’événements et de circonstances changeantes10.

Les entreprises jouent un rôle dans l’atténuation et l’adaptation, mais ce rapport met l’accent sur les tactiques et les stratégies d’adaptation aux risques et aux possibilités du changement climatique lui-même. Malgré tout, nous reconnaissons que l’adaptation et l’atténuation sont parfois liées et qu’il est important d’examiner les synergies et les divergences possibles entre l’adaptation et l’atténuation. Par exemple, des investissements dans une production plus propre dans le secteur manufacturier peuvent réduire la consommation d’énergie et d’eau ainsi que les risques opérationnels en cas de pannes de courant ou de pénuries d’eau. En outre, tandis que les entreprises visent une atténuation des émissions de GES par des solutions faisant appel à l’énergie renouvelable comme les énergies solaire, éolienne ou hydroélectrique, les exploitants et les investisseurs devraient appliquer la notion d’adaptation à la gestion des risques liés aux conditions météorologiques dans les centrales d’énergie renouvelable.

LE RAPPORT VISE TROIS OBJECTIFS :

// Accroître la compréhension dans quelle mesure les entreprises sont exposées et préparées aux risques et aux possibilités découlant des conséquences physiques du changement climatique. Tous les secteurs de l’industrie sont exposés à des risques négatifs et positifs, mais l’ampleur et la nature de cette exposition varient, tout comme la capacité des différents secteurs et entreprises à réagir. Comment les entreprises canadiennes caractérisent-elles leur exposition aux risques et aux possibilités découlant des conséquences physiques du changement climatique? Considèrent-elles l’adaptation comme une priorité? Quels facteurs clés incitent et empêchent les entreprises d’agir? Dans ce rapport, différentes approches apportent un éclairage sur ces questions.

// Démontrer la pertinence et l’applicabilité de l’adaptation au changement climatique dans l’ensemble actuel du secteur privé du Canada. En s’inspirant notamment de l’expérience de 13 entreprises qui ont ouvert la voie, ce rapport met en évidence les mesures que les entreprises canadiennes peuvent adopter dès maintenant pour mieux comprendre la problématique et passer à l’action. L’expression « adaptation au changement climatique » demeure ambiguë dans la communauté des affaires. Des exemples montrent comment l’adaptation peut être intégrée à une stratégie d’affaires.

// Soumettre des recommandations au gouvernement et aux organismes en relation avec les entreprises afin de favoriser le changement des pratiques d’affaires actuelles et d’accroître la résilience de notre économie au changement climatique.

Nous invitons les lecteurs à consulter les deux rapports complémentaires au présent rapport : Rapport-entreprises, un rapport à l’intention des dirigeants d’entreprise qui explique pourquoi et comment réaliser la gestion des risques et des possibilités liés au changement climatique, et Études de cas, un rapport à l’intention des responsables de l’adaptation comprenant les études de cas complètes de 13 « éclaireurs climatiques ». Les deux rapports peuvent être téléchargés sur notre site Web (http://nrt-trn.ca/).

1.3 NOTRE APPROCHE

DEUX QUESTIONS TRÈS IMPORTANTES ONT ORIENTÉ LA RECHERCHE ET LA RÉFLEXION DES INTERVENANTS TOUT AU LONG DU PROJET :

// Que peuvent et doivent faire les entreprises canadiennes pour se préparer à gérer les possibilités et les risques liés au changement climatique?

// Comment les gouvernements peuvent-ils et doivent-ils appuyer le développement de la capacité et les actions des entreprises, seuls et en collaboration avec d’autres?

Nous sommes partis du point de vue de l’entreprise, tirant profit de l’expérience des leaders pour explorer des stratégies et des tactiques d’adaptation déjà à la portée des entreprises canadiennes. Ensuite, nous nous sommes penchés sur la manière dont le soutien gouvernemental pourrait améliorer la capacité des entreprises canadiennes à gérer efficacement les effets du changement climatique.

En cours de route, nous avons découvert trois facteurs à prendre en compte lorsqu’il s’agit de faire participer les entreprises à l’adaptation au changement climatique.

Premièrement, les effets observés et attendus du changement climatique sont un facteur parmi d’autres pouvant influer sur les décisions d’affaires. Il est important que l’adaptation soit pensée dans un contexte global, incluant les facteurs internes (p. ex. rentabilité, tolérance de l’entreprise au risque) et externes (p. ex. concurrence sur le marché, permis social d’exploitation, réglementation) des affaires. En même temps, les effets du changement climatique exacerbent les risques commerciaux et influent sur les facteurs existants. Par exemple, les régions déjà exposées à la rareté de l’eau pourraient le devenir encore plus avec le changement climatique, ce qui pourrait déclencher la mise en œuvre d’une nouvelle réglementation.

Deuxièmement, dans le contexte économique actuel, alors que de nombreuses entreprises s’efforcent d’améliorer leurs résultats trimestriels, la performance à court terme est mise de l’avant. Il peut être difficile de convaincre les entreprises de consacrer des ressources pour se préparer à des effets prévus dans des décennies; il est donc important de démontrer la valeur de l’adaptation.

Troisièmement, certaines entreprises gèrent déjà les risques posés par les conditions météorologiques extrêmes ou ont implanté des stratégies pour composer avec les risques liés à la rareté de l’eau. Ces entreprises profiteront sans doute de ces procédures existantes de gestion des risques et elles y intégreront les nouvelles données et prédictions sur le climat et ses impacts, sans pour autant appeler cette démarche « adaptation ».

Afin de répondre aux questions établies dans le cadre de ce projet, nous avons entrepris trois types de recherches entre janvier 2011 et janvier 2012 : une recherche visant à cerner les lacunes, une autre visant à mettre en valeur des approches pratiques pour les entreprises et une troisième pour formuler des conseils à l’intention des secteurs public et privé.

// CADRAGE : L’une des premières étapes consistait à comprendre la perception actuelle des entreprises de l’importance de l’adaptation au changement climatique et leurs progrès, de même que l’ampleur et la nécessité du soutien gouvernemental. Nous avons d’abord tiré parti de la documentation de diverses sources comme le Réseau entreprise et développement durable, le World Business Council for Sustainable Development, le UK Climate Impacts Programme, le Council of British Industry, PriceWaterhouseCoopers, la Banque mondiale, Acclimatise et les recherches universitaires. Nous avons ensuite mené une recherche originale, soit l’analyse de 27 entrevues avec des représentants d’entreprises canadiennes de différents secteurs et de participants canadiens au Carbon Disclosure Project entre 2003 et 2010. Cette analyse des écarts et un atelier de cadrage en juin 2011 ont façonné notre programme de recherche sur les approches pratiques pour les entreprises et nos travaux sur les mesures gouvernementales, tous deux expliqué ci-après.

// APPROCHES PRATIQUES POUR LES ENTREPRISES : Tôt dans le projet, la nécessité de mettre en valeur des étapes précises et pratiques pour les entreprises s’est imposée. La communauté d’affaires participe depuis peu à la discussion sur l’adaptation, contrairement aux municipalités, par exemple. Nous avons décidé que la TRN pouvait contribuer en démontrant qu’il est possible et avantageux d’adapter les pratiques commerciales afin de préserver et de créer de la valeur dans le contexte du changement climatique, et en proposant des ressources et des outils que les entreprises pouvaient utiliser immédiatement. Pour cette étape de la recherche, nous avons commandé des études de cas sur les stratégies d’adaptation au changement climatique de 13 entreprises. Ces entreprises sont les suivantes : Cameco Corporation, Banque Royale du Canada, Hydro-Québec, Tolko, EBA Engineering Consultants Ltd., J.D. Irving Limited, Summerhill Pyramid Winery, Rio Tinto Alcan, Coca-Cola Canada, Whistler-Blackcomb, Entergy, Munich Re et BC Hydro. Cette étape comprenait également l’élaboration et la vérification internes d’une liste de questions préalables que les petites et moyennes entreprises peuvent utiliser pour cerner les possibilités et les risques résultant du changement climatique de même qu’une recherche externe sur les pratiques exemplaires pour améliorer la résilience de la chaîne d’approvisionnement au changement climatique.

// MESURES GOUVERNEMENTALES : Cette recherche était itérative et découlait de nos constatations sur les facteurs qui entravent et facilitent l’adaptation des entreprises au changement climatique au Canada. Nos choix ont également tenu compte de la rétroaction directe des entreprises et des associations industrielles sur les rôles des gouvernements dans la promotion et le soutien de l’adaptation du secteur privé. La recherche commandée comprenait un examen de 35 divulgations d’ordre financier faites par des entreprises aux organismes de réglementation des valeurs mobilières afin de déterminer si des risques liés au changement climatique étaient présentés et, le cas échéant, comment ils étaient présentés, une analyse des écarts dans la gestion des risques liés au changement climatique des infrastructures publiques et privées au Canada et des voies possibles à suivre, de même qu’une analyse de l’efficacité des politiques gouvernementales existantes faisant la promotion des technologies à faible émission de carbone et de la gestion durable de l’eau auprès du secteur privé.

Nous avons en outre réuni des intervenants pour favoriser le dialogue entre les entreprises et les associations industrielles canadiennes sur les principaux enjeux et pour optimiser la pertinence et l’utilité de nos travaux.

Nous avons fait appel à plusieurs ressources spécialisées pour préparer le présent rapport :

1 // ATELIER DE CADRAGE : Nous avons consulté des associations industrielles et des experts en adaptation en juin 2011 pour obtenir des commentaires et des conseils sur la situation actuelle de l’adaptation au changement climatique dans la communauté d’affaires canadienne, sur les obstacles rencontrés et sur les rôles des gouvernements dans la promotion de l’adaptation du secteur privé.

2 // COMITÉ CONSULTATIF : Un comité consultatif composé de représentants d’entreprises, du gouvernement fédéral, d’associations industrielles, d’organismes non gouvernementaux et de la communauté de la recherche s’est réuni à quatre reprises durant le projet, offrant une rétroaction sur les orientations de la recherche, les rencontres et le cadrage du rapport.

3 // EXAMENS D’EXPERTS : Des spécialistes choisis ont examiné des sections provisoires du présent rapport sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement, les divulgations d’ordre financier et les petites et moyennes entreprises.

4 // SÉANCES DE MOBILISATION DES INTERVENANTS : En partenariat avec le Réseau entreprise et développement durable, la TRN a organisé un forum en octobre 2011 afin d’explorer l’adaptation dans un contexte d’affaires en adoptant deux perspectives : les tendances du marché financier et les pratiques commerciales prépondérantes. De concert avec le Delphi Group, la TRN a également convoqué des intervenants pour discuter des façons d’améliorer l’utilisation des informations publiques sur le changement climatique par les décideurs du secteur privé dans le cadre d’une série de webinaires en deux parties organisés en novembre et en décembre 2011.

Les conseils de la TRN dans le présent rapport et les autres rapports de ce projet ont tiré parti de deux sources distinctes :

// Un cadre permettant de diagnostiquer les obstacles à l’adaptation au changement climatique. Le cadre, publié par Moser et Ekstrom en 201011, nous a aidés à organiser les informations recueillies pendant le projet sur les obstacles auxquels sont confrontées les entreprises canadiennes dans l’adaptation au changement climatique. Une vision claire des obstacles était un élément important de l’élaboration de conseils utiles et crédibles.

// Une journée de mobilisation des intervenants en janvier 2012. Avec l’appui du Réseau entreprises et développement durable, nous avons réuni 23 représentants d’entreprises, d’associations industrielles, des gouvernements fédéral et provinciaux, d’organismes non gouvernementaux et d’universités pour conseiller la TRN sur l’orientation, les sujets d’intérêt et les mesures prioritaires requises pour que le secteur privé canadien soit en mesure de prospérer dans un contexte de changement climatique. Les participants ont priorisé, clarifié et débattu les mérites de 33 recommandations préliminaires visant les gouvernements et les entreprises. Les discussions de la journée ont directement façonné les recommandations du présent rapport.

NOTRE RAPPORT POSSÈDE LA STRUCTURE SUIVANTE :

LE CHAPITRE 2 illustre la pertinence des possibilités et des risques liés au changement climatique pour les entreprises canadiennes de même que les facteurs incitant à l’adaptation. Il souligne comment les entreprises perçoivent leur exposition aux risques et les défis que certaines entreprises doivent relever pour se lancer sur la voie de l’adaptation. Se basant sur l’expérience des 13 entreprises présentées dans les études de cas, il résume ensuite les principales motivations poussant à comprendre, à évaluer et à gérer les possibilités et les risques liés au changement climatique.

LE CHAPITRE 3 présente un guide de la réussite économique dans le contexte du changement climatique en trois étapes : 1) comprendre les répercussions commerciales du changement climatique, 2) évaluer et gérer les possibilités et les risques et 3) renforcer la résilience au climat dans l’ensemble de l’entreprise. Il comprend des exemples qui montrent comment des chefs de file au Canada et à l’étranger tiennent compte des réalités climatiques futures dans leur façon de faire des affaires et, en conséquence, améliorent leur gestion des risques et leurs perspectives de croissance en se préparant à saisir les occasions qui se présentent.

LE CHAPITRE 4 explore les obstacles qui empêchent les entreprises de prendre des mesures pour s’adapter au changement climatique. Il traite des rôles des gouvernements et des politiques qui favorisent l’action plutôt que la réaction des entreprises. Il décrit quatre principaux secteurs où les gouvernements, les entreprises et d’autres pourraient intervenir pour éliminer les obstacles et aider à renforcer la résilience des entreprises au changement climatique, soit adapter les informations sur le changement climatique pour que les entreprises puissent les appliquer, accroître l’information aux investisseurs au moyen de la divulgation d’informations par les sociétés, améliorer la résilience de l’infrastructure critique et se préparer aujourd’hui aux innovations stratégiques de demain.

LE CHAPITRE 5 conclut avec les principaux messages découlant de ces travaux. Il comprend en outre les recommandations prioritaires à l’intention des gouvernements et des organismes en relation avec les entreprises.


[a] Une liste des participants à nos séances avec les intervenants est présentée à l’annexe 6.3.

[1] Gouvernement du Canada, 2007

[2] Solomon, 2007

[3] Service météorologique d’Environnement Canada, Direction de la recherche climatologique, 2009; tel que cité dans Statistique Canada, 2009

[4] Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 2010

[5] Environics Research Group, 2010; Acclimatise, 2009; PricewaterhouseCoopers LLP (U.K.), 2010; United Nations Global Compact et coll., 2011

[6] Royaume-Uni, 2008; Environment Agency, ND

[7] D.J. Danyluk Consulting Ltd., 2012

[8] UK Trade & Investment, 2011

[9] Banque mondiale, 2011

[10] Farber, 2011

[11] Moser, 2010