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Banque Royale du Canada – Étude de cas


FACE AUX ÉLÉMENTS : Renforcer la résilience des entreprises au changement climatique

 

« À la RBC, nous pensons que les sociétés de services financiers doivent trouver un juste équilibre entre les enjeux environnementaux, les besoins de la société et les enjeux économiques pour octroyer du crédit de manière responsable à tous les secteurs d’activité. Par leurs propres activités et par leurs opérations commerciales, les banques ont un rôle déterminant à jouer dans le développement d’une économie verte. »

– RBC, Rapport sur la responsabilité d’entreprise 2010

couverture

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UN APERÇU //

Siège :

Toronto, Ontario

Secteur :

Finance et assurance

Nombre d’employés (en 2011) :

74 000

Revenus (2010) :

27,7 milliards CAD

Principaux déclencheurs de l’adaptation

Augmentation des risques de crédit et d’assurance en raison du changement climatique

Augmentation du risque pour la clientèle dans plusieurs secteurs et régions

Mesures d’adaptation au changement climatique

Adoption d’objectifs pour l’ensemble de l’entreprise

Sensibilisation du personnel et des clients

Compréhension des incidences du changement climatique sur les activités

Avantages opérationnels

Amélioration des processus de gestion des risques et de diligence raisonnable

Obstacles opérationnels

Compréhension de l’interaction des risques climatiques avec d’autres facteurs de risque dans le secteur de l’assurance


PROFIL DE L’ENTREPRISE //

TORONTO, ONTARIO
www.rbc.com
Le Royal Bank Plaza, Toronto (crédit photo : Banque Royale du Canada)

   Le Royal Bank Plaza, Toronto
   (crédit photo : Banque Royale du Canada)

La Merchants Bank of Halifax, rebaptisée La Banque Royale du Canada (RBC) au début du 20e siècle, a suivi de près le développement économique du Canada depuis sa création en 1864. Aujourd’hui, la RBC est la plus grande banque du Canada avec 73 milliards de dollars en capitalisation boursière.

RBC exploite cinq secteurs d’affaires : services bancaires canadiens, gestion de patrimoine, services bancaires internationaux, marchés des capitaux et assurances. Les services bancaires canadiens et la gestion de patrimoine représentent de 60 à 70 % des revenus de RBC.6

LA FINANCE ET L’ASSURANCE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le changement climatique peut occasionner des risques de crédit pour les institutions financières qui prêtent aux entreprises vulnérables sur le plan climatique. Par exemple, la capacité financière peut être réduite si les incidences du changement climatique diminuent la valeur des actifs ou les revenus d’un client.

Le secteur bancaire devra également gérer des risques opérationnels, telle la possibilité de perturbation ou d’interruption des activités due à l’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques dans certaines zones géographiques.

Le changement climatique menace divers secteurs et régions, ce qui peut affecter les rendements à long terme des portefeuilles d’investissement spécialisés dans un ou plusieurs secteurs dans les endroits qui, selon les prévisions, sont grandement exposés au changement climatique. Si les risques climatiques ne sont pas intégrés à l’analyse des investissements et à la gestion de portefeuille, les investisseurs sont susceptibles de prendre des décisions de placement non éclairées et non optimales, nuisant à l’intérêt supérieur de leurs fiduciaires. Par exemple, ils pourraient investir dans des sociétés dépendantes des ressources en eau dans des régions pouvant être affectées par des sécheresses plus fréquentes et plus longues à court et moyen termes, en se basant sur de bonnes projections à court terme des flux de trésorerie sans tenir compte de la possibilité que la production diminue et que les coûts augmentent.

Un rapport produit par quatre investisseurs institutionnels traitant de quatre secteurs d’investissement sensibles au changement climatique indique que « le changement climatique est désormais considéré comme l’un des plus grands défis à long terme de la communauté des investisseurs ».7 Certains investisseurs institutionnels se préoccupent des répercussions potentielles sur la valeur des entreprises et appuient les résolutions des parties intéressées qui encouragent les entreprises à divulguer ou à considérer les risques climatiques.8

Les assureurs sont directement touchés par le changement climatique, car ils paient la note pour les sinistres assurés causés par les intempéries, comme les inondations, les tempêtes et les incendies. Les sinistres associés aux conditions météorologiques ont augmenté dans le monde entier au cours des 30 dernières années, et l’augmentation prévue des phénomènes météorologiques extrêmes devrait entraîner une hausse des primes d’assurance et une réduction de la couverture d’assurance offerte dans les endroits exposés.9

DÉCLENCHEURS

Globalement, la RBC estime que sa vulnérabilité au changement climatique est faible. La RBC est essentiellement une banque de détail et, comme telle, traite des biens incorporels.10 Cependant, l’entreprise a identifié trois domaines sensibles au changement climatique :

1 // LE CRÉDIT (certains secteurs d’activité dans certaines régions seront confrontés aux défis de la disponibilité des ressources et pourraient faire face à des interruptions plus fréquentes ou plus longues de leurs activités);

2 // L’ASSURANCE (les assurances de biens et de dommages sont directement touchées par les conditions météorologiques extrêmes);

3 // LES OPÉRATIONS (les activités de l’entreprise pourraient être affectées par une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes).

Dans une évaluation globale des risques climatiques de ses services bancaires et d’investissement, la RBC a examiné les effets physiques potentiels du changement climatique sur les secteurs suivants : l’agriculture, la pêche, la foresterie, le ciment, le tourisme, l’assurance des biens et des dommages, l’énergie et la fabrication. L’étude illustre l’ampleur et la nature des effets physiques sur les secteurs dans différentes régions de l’Amérique du Nord. Comme plusieurs clients de RBC ont des activités internationales, elle est également exposée indirectement aux risques climatiques dans les marchés étrangers.

SENSIBILISATION DES CLIENTS ET DU PERSONNEL ET MEILLEURE COMPRÉHENSION DES ENJEUX

RBC a reconnu dans sa Stratégie en matière d’environnement que le changement climatique soulèvera des défis importants sur les plans financier, environnemental et social, et que l’économie canadienne doit commencer à s’adapter. Ce document accessible au public décrit les objectifs et la politique de l’entreprise en matière de durabilité et comprend une série d’objectifs liés au changement climatique :11

// Intégrer le changement climatique aux processus pertinents d’élaboration des politiques et de prise de décisions.

// Soutenir les activités bancaires et commerciales qui visent à faciliter l’adaptation au changement climatique.

// Participer à des initiatives du marché qui visent à promouvoir l’adaptation au changement climatique.

// Examiner les répercussions potentielles du changement climatique sur les activités d’assurance de RBC.

En pratique, RBC encourage la résilience au changement climatique sur deux fronts distincts : sensibilisation des clients et du personnel, et compréhension des conséquences des effets du changement climatique sur les activités.

Consciente que la meilleure forme de gestion des risques consiste à encourager les clients à développer leur résilience au changement climatique quant à leurs actifs et à leurs décisions, la RBC a formé du personnel pour offrir des conseils aux petites et moyennes entreprises dans son centre d’expertise « Rendre votre entreprise plus verte ». La banque utilise des outils comme des publications, des webinaires et des conférences pour éduquer ses clients sur les effets du changement climatique et sur l’importance de prendre des décisions intelligentes par rapport au climat.b

RBC a également effectué des recherches analytiques pour comprendre les conséquences du changement climatique. Elle collabore avec le Bureau d’assurance du Canada, l’Université de Waterloo et l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques pour déterminer comment évaluer les risques climatiques pour ses produits d’assurance des biens et des dommages. À l’avenir, RBC a l’intention d’examiner en détail la façon dont ses propres actifs et opérations, notamment dans les zones côtières et les Caraïbes, pourraient être touchés par le changement climatique.

Enfin, la banque joue un rôle essentiel dans le financement des activités qui renforcent la résilience au changement climatique. Bien qu’il soit difficile de calculer les proportions des prêts et des investissements de RBC qui soutiennent les activités d’adaptation, RBC reconnaît que certaines de ses activités de financement peuvent être indirectement liées à l’adaptation au changement climatique. Par exemple, un certain nombre de services publics aux États-Unis, qui sont des clients de RBC, ont été affectés par les sécheresses de 2010-2011 et envisagent des changements d’infrastructure afin de réduire leur vulnérabilité aux pénuries d’eau. Cependant, ni la RBC ni ses clients ne considèrent cela comme des mesures d’adaptation au changement climatique.

AVANTAGES ET ENJEUX

RBC a mis en place des processus rigoureux de gestion des risques et de diligence raisonnable en matière d’investissement. En général, RBC évalue les risques du secteur d’activité, de l’entreprise et des opérations, et s’assure que le personnel est formé pour les prendre en considération dans le cadre de ses analyses de risques de crédit. Dans certains cas, RBC a ajouté de nouveaux risques à son processus d’examen du crédit qui tiennent compte des nouvelles connaissances sur le changement climatique et ses répercussions.

Un défi intéressant pour le secteur de l’assurance est de comprendre comment le changement climatique interagit avec d’autres risques et quel effet combiné cela produit sur l’assurance. Par exemple, plusieurs facteurs ont contribué à l’augmentation récente des réclamations pour dommages liés aux conditions climatiques. On peut mentionner l’intensité et la fréquence plus élevées des phénomènes météorologiques extrêmes, l’insuffisance des infrastructures municipales, le plus grand nombre de propriétés construites dans des zones exposées à des phénomènes météorologiques violents, l’augmentation de la valeur des biens, le plus grand nombre de sous-sols finis. Toutefois, on en sait peu sur l’importance relative de ces facteurs et sur l’incidence propre au changement climatique sur les sinistres assurés à l’avenir.

POINT DE VUE SUR LE RÔLE DU GOUVERNEMENT

Selon RBC, le gouvernement peut faciliter l’adaptation au changement climatique de plusieurs façons.

Le rôle principal du gouvernement est d’éduquer le public et les entreprises sur les effets du changement climatique, les avantages de l’adaptation et les mesures de gestion des risques qui peuvent réduire la vulnérabilité au changement climatique.

En outre, le gouvernement peut renforcer la résilience au changement climatique en investissant dans la mise à niveau des infrastructures et en mettant à jour les codes du bâtiment, les lois de zonage et les normes d’autres infrastructures pour assurer l’intégrité des nouvelles infrastructures.

Le gouvernement doit aussi continuer à soutenir la collecte de données et la recherche sur le changement climatique, ses répercussions et les mesures d’adaptation, en particulier aux niveaux municipal et local. Il s’agit là d’une mesure essentielle, car les entreprises ne peuvent réaliser d’évaluations fiables des effets du changement climatique sans études et projections climatiques de qualité.


[b] Par exemple, les effets du changement climatique et les mesures d’adaptation climatiques sont abordés dans la publication de la RBC « Rendre votre
entreprise plus verte : Guide de démarrage » (RBC ND).
[6] RBC, 2010a
[7] Insight Investment et al. 2008
[8] Institutional Investors Group on Climate Change et al., 2010
[9] Stenek, Amado et Connell, 2010
[10] RBC, 2010b
[11] RBC, 2008